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 Ces peintures récentes de Jérôme Poirier camouflent mal l’expression d’une méditation intérieure, d’un sentiment poétique du tragique dont elles seraient les reflets. Au cœur du désir, de la solitude et de la rencontre, elles vérifient les thèmes existentiels qui orchestrent aussi la vie la plus secrète, les grandes méditations sur le temps qui passe, la mort.
Amateur de poésie, féru de philosophie, le peintre ici fait de la condition humaine, voire même de la condition «inhu- maine», le sujet de cette série.
Chez Poirier, la peinture fait partie de l’expérience la plus intime. Elle en épouse les structures. Pourquoi même peindre, se demande-t-il, si ce n’est, comme le disait Rimbaud, pour changer à sa façon la vie? Et atteindre cette «vraie vie» qui se place, selon le poète, résolument «ailleurs». Dans un monde autre.
René Viau Critique d’art
GALERIE BLANCHE | 2018





























































































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